30/05/2016
Obligation d'isolation thermique par l'extérieur
L'isolation thermique d'un bâtiment existant situés en 
		métropole, est obligatoire dès lors que vous engagez de gros travaux de 
		rénovation. Il peut s'agir du ravalement des parois de locaux chauffés 
		donnant sur l'extérieur, de la transformation d'un garage en pièce 
		d'habitation ou de travaux lourds de réfection de toiture
Elle s'impose aux bâtiments d'habitation individuel et 
		collectif, de bureaux, de commerces, d'enseignement et hôtels.
Cette obligation ne s'applique pas aux bâtiments ou parties de 
		bâtiments existants suivants :
- Bâtiments et parties de bâtiments dans lesquels il n'est 
			pas utilisé d'énergie pour réguler la température intérieure,
- Constructions provisoires prévues pour une durée 
			d'utilisation égale ou inférieure à 2 ans,
- Bâtiments indépendants dont la surface de plancher est 
			inférieure à 50 m²,
- Bâtiments à usage agricole, artisanal ou industriel, 
			autres que les locaux servant à l'habitation, qui ne demandent 
			qu'une faible quantité d'énergie pour le chauffage, la production 
			d'eau chaude sanitaire ou le refroidissement,
- Bâtiments servant de lieux de culte,
- Monuments historiques classés ou inscrits à l'inventaire.
Ravalement de façade
Quand vous entreprenez un ravalement 
		important de la façade d'un bâtiment chauffé, vous devez réaliser à 
		cette occasion des travaux d'isolation thermique.
Un ravalement est important lorsqu'il 
		comprend soit la réfection de l'enduit existant, soit l'ajout ou le 
		remplacement d'un parement. Dans ce cas, l'isolation thermique est 
		obligatoire si le ravalement concerne au moins 50 % de la façade hors 
		ouverture.
Les travaux d'isolation s'appliquent aux 
		façades constituées de murs composés de briques industrielles, de blocs 
		béton industriels ou assimilés, de béton banché ou de bardages 
		métalliques.
Travaux d'aménagement pour rendre des locaux habitables
L'isolation thermique d'un bâtiment 
		d'habitation doit être réalisée dès lors que vous aménagez une pièce de 
		plus de 5 m² de surface de plancher pour la rendre habitable.
Cela concerne, par exemple, l'aménagement des 
		combles, la transformation d'un garage annexe, ou de toute autre pièce 
		non habitable non enterrée ou semi-enterrée. Vous devez alors isoler les 
		parois opaques. Ce sont les planchers bas qui donnent sur l'extérieur ou 
		sur un local non chauffé, les toitures (en pente ou toitures terrasses) 
		et les murs donnant sur l'extérieur.
Travaux de toiture
Vous devez isoler votre toiture si vous 
		effectuez des travaux de réfection sur au moins 50% de sa surface ou 
		quand vous installez une sur-toiture.
Dérogations
Les dérogations à l'obligation d'isolation 
		thermique concernent uniquement les travaux de ravalement et de 
		réfection de toiture.
Vous pouvez être dispensé de réaliser des travaux d'isolation thermique pour des impossibilités techniques ou juridiques dans les cas suivants :
- Risque de dégradation du bâti lié à l'isolant,
- Risque de non-conformité des travaux avec des servitudes ou des règles relatives au droit des sols (hauteur ou emprise au sol par exemple), au droit de propriété (empiétement d'une isolation par l'extérieur sur la propriété voisine par exemple) ou à l'aspect des façades ou à leur implantation,
- Modification de l'état des parties extérieures ou des éléments d'architecture et de décoration en contradiction avec les règles prévues par les sites patrimoniaux remarquables classés,
- Bâtiment ayant obtenu le label Architecture contemporaine 
			remarquable.
Vous pouvez également être dispensé de ces 
		travaux d'isolation s'il existe une disproportion entre les avantages de 
		l'isolation et ses inconvénients de nature technique, économique ou 
		architecturale.
Les inconvénients de nature technique doivent 
		être attestés par une note argumentée d'un professionnel du bâtiment.
Les inconvénients de nature économique 
		doivent être justifiés par une note établie par un professionnel du 
		bâtiment. Ils peuvent également être justifiés par un document produit 
		par le maître d'ouvrage établissant que le temps de retour sur 
		investissement est supérieur à 10 ans.
Les inconvénients de nature architecturale doivent être confirmés par une note argumentée d'un architecte.
 
		
